Hinata est née dans une famille pauvre des terres magiques du sud. Ses parents, Haoru et Yuki étaient des magiciens de petite envergure. Son père possédait une minuscule cordonnerie à la sortie de la ville et sa mère était une couturière.
Yuki avait toujours su qu’elle était stérile, à cause d’une chute lors de son enfance et de ce fait, accueillit cette enfant comme un véritable miracle, la nommant Hinata parce qu’elle était le soleil inespéré dans la sombre nuit de sa triste vie. En effet, la mère de Hinata n’était pas heureuse en ménage, partageant sa vie avec un mari qui ne faisait que boire et brûlait son salaire dans les vices les plus dégradants. Mais Yuki avait toujours été une femme de courage et à la naissance de sa fille, sa force fut décuplée.
Ayant toujours eu un don pour la couture, elle s’arrangea donc, dès la naissance de sa fille, pour étendre son commerce et ainsi accroître sa clientèle. Elle était très douée mais hélas, ne réussissait pas à subvenir seule aux besoins de la famille.
Ce fut lors d’une foire au village que la vie de la famille Tsukihiru bascula. Hinata, alors âgée de quatre ans, avait accompagné sa mère qui tenait un stand de créations textiles qu’elle avait confectionnées . Pour attirer plus de monde, Yuki avait confectionné spécialement pour Hinata une tenue de princesse, une magnifique robe bouffante et perlée avec le plus grand soin. Les villageois s’étaient entassés autour du stand pour observer et admirer cette adorable petite fille qui défilait pour le public. C’est alors qu’un des pages du village, qui passait par là, remarqua l’attroupement et, curieux, s’avança pour en connaître la raison.
Il fut d’une part émerveillé par l’innocence et la gaité de cette petite fille et d’autre part intrigué : pourquoi n’était-elle pas à l’école ?! Lorsqu’il interrogea la mère, celle-ci répondit humblement qu’ils n’avaient pas les moyens de payer l’école pour leur fille. Attendri par la détresse orgueilleuse de la mère, il ne pipa mot et rentra au château. Là, il montra à la reine un hologramme de Hinata et de sa mère et lui expliqua l’histoire car il savait que celle-ci avait un très grand cœur. Une semaine plus tard, Yuki était engagée comme couturière officielle de la reine et Hinata fut inscrite à l’école. La reine Armela avait su voir le talent de de Yuki et s’était réjouie de faire une bonne action qui lui profitait également puisqu’à partir de ce jour, elle reçut les plus belles robes jamais confectionnées jusqu’alors.
Le père de Hinata quant à lui, était resté en retrait, accroché à sa bouteille qu’il semblait aimer plus que sa propre famille. Il n’avait pas voulu déménagé au château. En effet, Armela et Celanst avait spécialement construit pour Hinata et sa mère une toute petite maison éloignée de leur immense château mais dans la même propriété.
Hinata n’était, par nature, pas douée pour la magie mais en côtoyant tout ce monde royal, elle s’améliora. Cela fut principalement dû au fait qu’elle passa toute son enfance aux côtés du fils du roi, Nostrin. Malgré son jeune âge, ses pouvoirs étaient incroyables et Hinata apprit beaucoup avec lui. Leur amitié se noua à travers les ronces de jardin du Prince puis se développa sur les bancs de l’école, là où ils étaient seuls face à eux-mêmes. En effet, pour une raison qui échappait à Hinata, les autres élèves détestaient Nostrin et par conséquent, la détestaient aussi. Ils la persécutaient souvent, la traitant de brindille ou de chopine de lait parce qu’elle était toujours blanche comme un linge. Durant son enfance, Hinata n’était pas encore celle qu’elle est devenue aujourd’hui, une jeune fille impétueuse et téméraire. A l’époque c’était une petite fille timide que sa pauvreté avait fragilisée. Elle pensait au fond d’elle-même qu’elle ne méritait rien et, de ce fait, qu’elle n’avait le droit de se battre pour rien. Mais Nostrin était toujours là pour elle, la défendant à chaque fois, la secouant quand c’était nécessaire. Il n’avait jamais supporté toutes ces brimades à son propos, brimades principalement dues au fait qu’elle, une pauvresse, s’était attirée les faveurs du Prince. Au fond, tout cela n’était que jalousie.
Ils grandirent donc côte à côte, partageant tout : les jeux, les sorts, les repas le soir, en cachette derrière leur arbre fétiche. En effet, malgré la grande bonté de la reine et du roi pour Hinata, les parents de Nostrin désiraient conserver une certaine dignité et ne voulaient pas que celui-ci s’amourache plus tard de Hinata. Hinata sentait bien cette différence de classe, de pouvoir et elle grandit avec l’idée de toujours se surpasser pour pouvoir plaire à son Prince. Car avec le temps, son amour pour Nostrin avait fleuri naturellement, devenant le bourgeon ultime qui allait éclore dans le jardin de son Bonheur : elle allait à l’école, elle avait un toit où vivre, elle ne voyait plus son père….tout était parfait.
On n’avait jamais vu d’élève plus studieuse en cours. Elle prenait des notes avec attention, elle écoutait avec assiduité puis le soir chez elle, elle retravaillait jusqu’à tard les sorts enseignés. Son but dans la vie : être au même niveau que Nostrin, ne pas lui être inférieur en pouvoir même si elle lui était déjà inférieure en classe sociale. Elle grandit donc avec cette énergie de réussir ce qui lui profita admirablement. Il faut ajouter que Nostrin était le meilleur professeur qui soit : alliant enseignement et blagues, il savait toujours comment lui faire comprendre les subtilités de la magie. De plus, elle était obnubilée par tout ce qu’il disait et elle buvait chacune de ses paroles.
De nombreuses filles la critiquaient sans cesse, répétant qu’elle ne pourrait jamais se marier avec le Prince parce qu’elle n’était qu’une pauvresse mais Hinata n’en démordait pas. Nostrin n’était jamais tombé amoureux d’une fille depuis qu’il l’avait rencontrée et il n’avait d’attentions que pour elle. Cela lui suffisait, elle n’en demandait pas plus, sachant pertinemment que les circonstances n’offraient pas plus que cette formidable amitié. Et puis elle savait que quelque part, Nostrin n’était pas vraiment avec elle. Il y avait une part de lui-même qu’elle ne réussissait pas à cerner mais qui faisait que, régulièrement, il s’éloignait d’elle, comme s’il se retirait en lui-même. Cette distance qu’il mettait entre elle et lui la terrifiait à un point inimaginable. Elle se demandait toujours s’il allait finir par partir un jour, l’abandonner et rester seul avec sa solitude qu’il semblait apprécier plus que sa compagnie.
Plus le temps passait et plus Nostrin la fuyait, l’évitant à la sortie des couloirs où lui racontant des mensonges (elle le savait) pour pouvoir se retrouver seul. Elle ne comprit pas ce qui se passait et c’est tout naturellement qu’elle se dit que le problème venait d’elle. Nostrin avait dû se rendre compte qu’elle nuisait à son image, qu’elle n’était pas assez bien pour lui et c’est pour cela qu’il la fuyait. Morte de tristesse, Hinata s’acharna encore plus dans le maniement des sorts. Elle voulait lui montrer qu’elle était digne de son amitié, qu’elle n’était pas qu’une pauvresse sans le sou, elle valait quelque chose ! Alors, à mesure que les années passaient et qu’il s’éloignait d’elle, elle continua son apprentissage, passant du bien à l’excellence, de l’excellence au mérite. Il ne sut pas qu’elle finit première de sa promotion parce qu’il fut renvoyé avant ça, ayant trempé dans une affaire de magie noire qu’elle ne s’expliquait pas. Elle finit par en conclure qu’il n’avait jamais vraiment dû la considérer comme une amie auquel cas, il lui aurait parlé de ses problèmes.
Du fait qu’elle ait été major de sa promotion, une bourse spéciale fut débloquée pour elle et on paya tout le reste de sa scolarité. Hinata grandit, ses pouvoirs s’accrurent.
Loin de la petite fille timide de son enfance, elle se promit à elle-même de ne plus jamais douter de ses capacités. Si Nostrin n’avait pas voulu d’elle, qu’importe ! Elle n’allait pas se laisser démoraliser pour autant, et encore moins pour un homme ! De forte, elle devint redoutable. Première partout, elle raflait tous les prix et son niveau de magie semblait même supérieur à celui des professeurs. Il faut dire qu’Hinata ne vivait que pour cela : la magie. Elle se levait aux aurores pour pratiquer les sorts, passait des nuits blanches à apprendre dans les grimoires. C’était une élève modèle mais qui apprenait avec la rage de la réussite et du mérite.
A 22ans, elle fut la plus jeune diplômée de l’Université Magique mais elle sentait en elle-même que ses buts n’étaient pas atteints. Elle aspirait à plus, beaucoup plus. Elle prit donc des renseignements puis s’enrôla dans une armée magique qui combattait certaines terres reculées du pays, envahies par les vampires. Pour elle, l’armée était le meilleur moyen de développer ses pouvoirs et de dépasser ses limites. Elle n’y resta qu’un an, son cœur était trop faible pour supporter plus mais ce qu’elle y apprit renforça considérablement ses capacités. Elle comprenait au fur et à mesure que le temps passait, l’importance de la pratique des sorts. Ses pouvoirs étaient comme son sang : nécessaires à sa survie. Durant les nombreuses batailles qu’elle avait vécues dans l’armée, elle avait sauvé à l’occasion un prisonnier elfe que les buveurs de sang avaient osé emmener sur les terres magiques pour l’assassiner. Elle l’avait libéré puis reconduit chez lui ce qui était rare, les magiciens ne s’aventurant pas chez les elfes et cette marque de déférence envers eux ne tomba pas dans l’oubli.
Six mois après avoir quitté l’armée, un page elfique vint tout spécialement au château de la Reine demander une audience afin que Hanita puisse passer quelques décennies sur leur territoire. Ils voulaient lui apprendre leur magie. Pour une raison qui échappait à la reine, les elfes semblaient apprécier cette jeune fille et comme celle-ci ne désirait pas se mettre en conflit avec eux, elle accepta de bonne grâce. Hinata quitta donc les terres magiques, se séparant de sa mère avec regret.
Chapitre deux : parée du souffle elfique.
De toute l’histoire de Harxan, jamais aucun magicien n’avait pu apprendre le savoir elfique, Hinata fut la première. La compassion dont elle avait fait preuve pour l’elfe qu’elle avait sauvé, n’hésitant pas à se jeter sur lui pour le protéger des assauts vampiriques démontrait pour eux à quel point elle était généreuse. Et elle l’était. Malgré sa témérité, son caractère nerveux et vif, c’était une fille en or, dont la générosité n’avait d’égal que l’humilité de son cœur. Elle avait appris à être humble depuis son enfance et malgré sa grande puissance et sa volonté de ‘être la meilleure, elle n’était pas prétentieuse et ne s’estimait pas la plus forte. Les elfes avaient senti que son cœur était pur et c’est pour cela qu’ils avaient décidé de lui faire ce cadeau. Ils avaient enquêté sur elle bien sûr : sa pauvreté, son père alcoolique, l’armée et même son amour pour le Prince. Ils savaient tout. Ils savaient aussi que cette fille était exceptionnellement combattive et courageuse, elle ne reculait pas devant les efforts, elle ne se plaignait jamais des difficultés rencontrés, c’était une force de la Nature et de ce fait, ils savaient qu’elle saurait apprendre avec brio ce qu’ils allaient lui enseigner.
Les quarante premières décennies de sa nouvelle ville, Hinata fut initiée la Terre et à la Forêt. Les elfes lui enseignèrent comment entendre et comprendre le chant des arbres, le cri des animaux, comment communiquer avec la Nature qui l’environnait. Elle apprit à développer son odorat, flairant une proie ou plus généralement un danger plusieurs kilomètres à la ronde. Elle apprit aussi à caresser l’herbe de ses pas légers, développant sa grâce et son agilité. Il faut dire que sa silhouette fine et gracile l’aidait dans cette tâche. Apprendre à être en communion avec la Nature ne lui prit pas beaucoup de temps. En effet Hinata avait toujours eu l’habitude dans son enfance d’aller chercher l’eau à la rivière, de ramasser des champignons dans les bois, de cueillir des écorces pour des tisanes. Elle était habituée à la Nature et même si elle l’avait quitté pour le palais puis la guerre, elle restait une fille de la Nature. C’est donc avec plaisir qu’elle écouta les enseignements elfiques.
Le temps passa doucement pour Hinata, qui appréciait sa nouvelle vie, loin des tumultes du royaume magique.
Lorsque les elfes furent sûrs qu’elle respecterait la Nature comme eux la vénérait, ils se décidèrent à lui enseigner leurs sorts.
Elle ajouta donc à l’arbre de sa puissance une nouvelle branche : le savoir elfique. Même s’ils lui faisaient entièrement confiance et lui donnaient leur savoir avec générosité, Hinata se força à ne pas tout reprendre. Elle aimait plus allier sa propre magie à celle des elfes, créant ainsi des sorts inovants qu’elle espérait pouvoir enseigner à sa communauté plus tard. L’enseignement elfique lui fut également très bénéfique parce qu’il lui permettait de combler ses lacunes dans certains domaines comme la maîtrise de l’eau qu’ils traitaient d’une tout autre manière que les magiciens. Hinata apprit également à puiser sa source de la forêt, à se régénérer en elle, à communiquer avec les arbres et les animaux. Elle se dit que ces nouveaux pouvoirs lui seraient toujours utiles du moment que, où qu’elle soit, il y ait un arbre dans les parages.
Elle passa donc la plus grande partie de sa vie avec eux et ne songeait plus à les quitter lorsque le cours des choses changea. Elle apprit des elfes eux-mêmes, qui avaient des informateurs partout, que le royaume magique avait été attaqué. Le roi et la reine étaient morts et son cœur se glaça en pensant à sa mère, qui vivait si près d’eux. Elle partit sur le champ, quitta le territoire des elfes en leur promettant de revenir au plus vite.
Revenue au royaume magique, elle dut faire face à la pire des nouvelles : sa mère était morte depuis deux ans déjà, attaquée par un vampire. Mortifiée, elle ne put encaisser la nouvelle. Pourquoi personne ne l’avait prévenue ? La réponse était évidente : elle était en territoire elfique et aucun magicien n’aurait risqué sa peau pour aller l’avertir. Le pire fut qu’elle apprit que sa mère n’eut pas droit à un enterrement décent parce que le vampire qui l’avait tué avait réduit son corps en charpie, profanant ainsi son corps. Elle n’avait plus de famille, plus rien. Elle qui avait toujours été une pacifique, sentit dans son cœur germer une haine sans borne pour les vampires. Elle les tuerait tous.
Elle songea donc à retourner en territoire elfique pour demander de l’aide lorsqu’elle entendit des bruits de couloir, dans le village : il se murmurait que le fils du roi reviendrait bientôt au royaume. Nostrin Felix ? Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait plus pensé à lui. En y réfléchissant bien, ils étaient tous les deux face au même problème et malgré son aversion et sa rancune envers lui, elle se mit en tête qu’il pourrait l’aider à accomplir sa vengeance. Parce que c’était sûr, elle allait se venger.»
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Sujet: Miss Tsukihiru FINI 
Mer 19 Déc - 0:45
Bienvenue à Harxan. J'aime bien ta description^^. Quoi qu'il en soit j'espère que tu te plairas ici. A bientôt dans le monde du RP.
On se connaît? 
Bienvenue mon amie d'enfance, je n'attendais que toi 
Je sens que l'on va faire de grandes choses toi et moi ...Enfin si d'ici là tu ne me tue pas "malgré son aversion et sa rancune envers lui," 
Mais une chose est sûre, tu as choisi le meilleur clan qui soit !!! Ah j'oubliais... 
