Et tu tisses et tu brules ▬ Chroniques à mi-mots pour une princesse tout en rire~ | Caprice

... La vérité sort de la bouche des petites démones ...

C'était quelque chose d’embarrassant pour Tsukasa et Gyula. Ils étaient deux démons dont la réputation n'était plus à faire. Au sein de la hiérarchie sociale il était même au sommet. En dessous de l'actuel chef, son épouse une femme ravissante à tout égards , était issue de la première dynastie. Le sang des touts premiers empereurs démons coulait dans ses veines. Il avaient huit ans plus tôt donné le jour à une créature d'un beauté qui -ils le savaient- serait très vite incomparable. Caprice avait vus le jour dans un manoir immense, entourée de parents qui la couvrais d'attention. Bien vite ils avaient posé les bases, sur ce que l'on pouvais faire et ce que l'on ne pouvais pas faire lorsqu'on était l'unique héritière du nom, du sang et de la fortune des Tokugawa. Et la petite avait acquiescé. Désormais ils se demandaient pourquoi ils avaient mit au monde une enfant aussi curieuse et intelligente d'une part, et doté d'un visage aussi attendrissant de l'autre. C'était comme ça. Dans ce qu'elle dégageait, dans son visage adorable tout le monde trouvait son compte. Personne ne semblait vraiment capable de lui en vouloir. Ils se trouvaient la, face à l'institutrice. Elle racontait comment la petite princesse des démons s'était faite bousculer pendant la récréation cet après midi là.

_Tu t'es vengée ? Tu l'as poussé en retour..? avait demandé Gyula en bonne mère.

Et là stupeur. L'enfant avait souris un moment, écarquillé ses adorables yeux bleus et avec une sincérité angélique avait répondu :

_Non, maman.

Dire que les parents étaient estomaqués était bien peu en comparaison du sentiment de profonde incompréhension qui s'induisait en eux avec une lenteur terrible. « non, maman » deux tout petits mots dit d'une voix fluette et presque fière. Douce, ravie et sourire aux lèvres. Comment étaient-ils censés réagir face à ça ? Ils n'avaient pas d'autres enfants mais ils n'en avait jamais vu aucun qui ne se serai pas vengé d'avoir été poussé dans la cour de l'école. Eux même ne l'aurai pas fait. Ils auraient sans doutes même sur-enchéri et fait payer au centuple ce qu'ils avaient enduré. Mais visiblement, par leur fille. Leur unique enfant. Leur adorable petite démone.

_Et pourquoi, ça petite princesse..? l'inquiétude dans la voix. Pourtant, elle ne se serai jamais attendu à ça ?
_Et pourquoi pas, maman?

Tsukasa étouffa un rire nerveux. En fait il ne savais pas très bien ou se mettre. Il y avait tellement d'innocence dans les yeux de cet enfant. De son enfant. Tellement de bonheur la dedans, dans ce petit corps tout frêle. Et quel père horrible aurait-il été s'il n'avait pas voulu la joie de son enfant ? Ce n'était pas un homme tendre Tsukasa pas du tout même et dans le monde on le craignait plutôt pour sa force, sa rage et sa cruauté que pour le reste, mais il avait une femme et une petite fille et il devait dire qu'il les aimais. Alors il ne dit rien. Il pris seulement la main de son enfant et la ramena à la maison. Ils auraient une discussion à ce sujet, il tenterai de lui expliquer que en temps que démone elle se devait de jouer de sales tours elle aussi. Que c'était amusant même. Elle l'écoutait avec attention, fixant ses yeux brillants d'admiration dans les siens embarassés.

_Tu comprend Caprice ?
_ Mon papa, dis-moi pourquoi on fait la guerre contre les anges?
_ Par ce qu'ils sont nos ennemis. On ne les aimes pas.
_ Pourquoi on ne les aime pas?

il eu l'impression de recevoir un coup dans le ventre.
« Pourquoi ? » c'était une question qui devais avoir sa réponse , mais il ne la connaissait pas. Ça durais depuis tellement longtemps...il aurais même dis que c'était naturel, que c'était normal. Mais elle aurais sur-enchéri. Elle aurais demandé encore et encore jusqu'à savoir. Même si il y avait des choses qu'on ne devait pas expliquer, des choses qu'on de devrais pas savoir. Tsukasa remua négativement la tête pour se remettre les idées en place et tenta une réponse.

_Par ce que ça à toujours été comme ça. Pourquoi ça devrais changer..?

La petite fille avait grimpé sur la chaise en or massif et s'était mise à genoux dessus pour se hisser à peu près à la même hauteur que son père. Elle posa ses toutes petites mains sur la table du grand salon et les regarda un moment. Elle réfléchissait un peu. Par ce que ça ne devait pas lui convenir comme réponse. Le vieux démon en profita pour détailler l'enfant-démon des yeux. Elle était toute petite, même pour une fillette de huit ans. Sa petite robe rouge tombait aux creux de ses genoux pliés. Ses très longs cheveux roses étaient juste libre au vent qui dans le manoir ne trouvait pas son chemin. Souvent on entendait son rire heureux se répercuter contre tous les murs de la demeure. C'était de l'insolence en un sens. On ne riait pas d'autant d'innocence dans la maison d'un démon. C'était quelque chose de véritablement inédit.

_Et pourquoi pas, hein papa ? Pourquoi ça ne changerai pas?

Pourquoi, pourquoi pas ? Le pire dans l'histoire était sans doutes qu'elle réfléchissait trop pour une petite fille de son âge. Elle semblait posséder un gendre de code moral particulier et connu d'elle seule. Un code qui l’empêchait de se venger lorsqu'on là poussait, elle la princesse mais qui lui autorisait de faire des caprices et des crises de colère terrible. Quelque chose d'un peu étrange en soit. Elle offris à son père un sourire radieux avant de se mettre debout sur sa chaise et d'en sauter à pieds joints pour s'enfuir en courant dans le dédale de couloir du manoir.

L'adulte regarda son épouse. Elle lui offris pour toute réponse un sourire résigné. Ils avaient une enfant merveilleusement intelligente mais visiblement incapable de faire du mal. En vérité ils se trompaient, mais ça ils n'auraient pas pus le savoir. Pas avant les événement qui surviendraient la semaine suivante.

~♥~

_ Écoutez mon seigneur, nous...enfin dans cette école nous pouvons parfaitement entendre que les enfant se chahutent un peu violemment, c'est parfaitement normal...Cependant....nous,...nous ne pouvons pas accepter que ce genre de chose se reproduise. Mademoiselle votre fille à emmené ce garçon qui l'avait bousculé au premier étage cet après midi et là, vraisemblablement fait tomber par la fenêtre ! Le pire à été évité mais ...

Tsukasa n'écoutait plus. Il regardait simplement sa fillette, sa toute petite fillette qui balançais ses pieds dans le vide. Elle était assise au font de sa chaise dans le bureau de la directrice et n'avait pas perdu son sourire. Pour la première fois il trouva dedans quelque chose d'autre que de l'innocence. Ce n'était pas un sourire heureux ou cruel. Rien de tout cela. C'était juste un sourire. Il était la, un étirement légers de ses lèvres d'enfant. Et c''était malsain. Pour la première fois il vit le mal en dedans. Dissimulé sous les prunelles dégagées de son enfant.

_C'est vrais ? Tu à fait ça Caprice?

Il fut surpris de la voir relever la tête. Elle tourna son visage de poupée vers lui et planta ses yeux insolents dans les siens.

_Non papa. Lee à sauté tout seul. déclarât-elle avec sincérité. Pourtant sa voix semblait moins douce que d'ordinaire, comme si elle le défiait de croire le contraire. Comme si elle défiait son institutrice de la traiter de menteuse. Comme pour faire entendre qu'elle était la plus forte ici, qu'elle ressortirait de la manière qu'elle entendait le faire et pas d'une autre façon.

_Pourquoi aurait-il fait ça?
_ Par ce que je lui ai dis de le faire.

et les deux adultes purent lire dans les yeux de la petite démone qu'elle disais la vérité. D'une manière ou d'une autre elle avait réussi à pousser ce garçon à sauter par la fenêtre du premier étage. Oh, non elle n'avait pas voulu le tuer. Juste lui faire mal. Très mal. Pour se venger. Elle était capable en fin de comte. Très capable. Et ses yeux se remirent à scintiller d'innocence et de joie. Son sourire heureux refit son apparition et elle attrapa la main de son père.

_ On rentre à la maison papa...?

... On ne lui dis jamais ce qu'elle ne veux pas entendre...

Ce qu'il fallait savoir avec Caprice, jeune princesse de trente ans, c'est qu'elle n'écoutait jamais-ou peu s'en fallait- ce que les autres disaient. Elle ne retenait de la conversation seulement ce qui l'intéressait, répondait seulement aux questions qui lui plaisaient et surtout construisait sa conversation au travers de ces trois points là. De cette manière elle arrivait presque toujours à surprendre les gens avec une conversation décousue qui n'avait visiblement pas le même sujet que celle de tous les autres. Chose qui ne la perturbait pas outre mesure puis qu'elle n'avait jamais trouvé de raison d'arrêter de se comporter de la sorte. Elle ne disait pas non plus que ça ne lui posait pas préjudice par ce que les retombées existaient , mais elle se remettait de tout avec une facilité effarante. Effrayante même.

Le fait d'être entourée de démons plus vieux et plus expérimenté qu'elle, loin de ses parents n'avait pas l'air de constituer à ses yeux une menace suffisante pour qu'elle ne change ses habitudes. C'est ainsi qu'elle ne répondais pas aux avance que l'on peu faire à une princesse qui sera très bientôt mûre pour le mariage. Elle répondais seulement lorsque l'envie lui prenait. C'est ainsi qu'à la question « Vous devriez visiter le Manoir au mois de Mai c'est particulièrement beau » elle répondais le plus naturellement du monde
_J'aime la pluie, mais je préfère la neige. C'est beau n'est-ce pas la neige...?
c'était déroutant pour des hommes qui étaient habitués à ce qu'on leur porta toute l'attention du monde. Malheureusement pour eux en fait. Caprice avait pour elle deux choses que toutes les autres n'avaient jamais eu : Un sang limite divin qui lui avait accordé toute l'attention qu'on pouvait donner à un être vivant, et un intelligence hors-norme bien dissimulée sous sa gourmandise et ses mimique d'enfant gatée.

Comment aurait-elle pu se soucier de ce qu'ils avaient à lui offrir … ? Caprice était idéaliste, angélique. Elle voulait croire à l'amour le vrais tout comme elle croyait à la haine la vraie. Elle voulais vraiment vivre les choses et non pas accepter facilement de faire des enfants avec un démon de 1000 ans plus vieux qu'elle pour préserver le sang et le nom de sa famille. S'était véritablement dégouttant. Elle était jeune pourtant. Trop jeune pour savoir que des choses pareilles l'attendaient. Tsukasa et Gyula eux suivaient la scène depuis le fond de la pièce sans dire le moindre mot. Ils devrais sans doutes se résoudre au fait que leur fille ne serai jamais une femme du monde bien sage et silencieuse comme ces hommes attendaient d'elle. Caprice n'accepterai jamais qu'on lui dise « soit belle et tais-toi », elle n'accepterai jamais d'être sous les ordres de quelqu'un ou de ne plus être qui elle était vraiment. Cette personne douce, attendrissante, ancrée dans son code moral avec sa capacité effroyable à aimer. Cette gentillesse presque malsaine...

Ils surent avant même qu'elle n'ai ouvert la bouche que les choses allaient mal tourner. La petite poupée c'était mise à sourire. Ce n'était plus un sourire amusé, ou bien heureux. Ce même sourire que quelques années auparavant. Un sourire d'une monstrueuse candeur. Le feux doux de ses yeux qui s'était soudain embrasé d'une force phénoménale. Elle avait tourné son visage d'ange émerveillé vers l'un des hommes de l'assemblée. Son sourire s'agrandît avec une innocence a faire tomber les dieux. Ce qui suivrais n'admettrait pas la moindre réponse négative de la part du démon. Il n'y avait qu'une seule réponse possible.

_Tu ferais ça pour moi?

Il sursauta et la regarda. Elle était radieuse. Sa petite robe de dentelle blanche l'entourait d'un halo, doux. Elle rayonnait de quelque chose d’inexplicable. De divin et d'effroyable à la fois. Il déglutis avec difficulté sans même savoir à quoi il disait Amen. Il était pourtant un démon ! Et pas des moindres ! Mais rien. Il l'écoutait. Il la regardait elle et seulement elle.

_ Alors soit ! Je t'épouserai Baal. Je le ferai si dans un mois jour pour jour tu à déposé à mes pieds les ailes blanches d'un ange. Un ange amoureux. Tu le fera n'est-ce pas … ? tu feras ça pour moi, Baal?

Il ouvris la bouche une première fois pour répondre. Mais aucun son ne sortis de ses lèvres entrouvertes. Et il sentait les regards de l'assemblée toute entière braquée sur lui. Ils étaient tous là pendus à ses lèvres et ils attendaient la réponse. Qu'il relève le défi, qu'il déchiquette à main nues l'un de ces anges. Elle se rapprocha de lui et se hissa sur la pointe des pieds pour déposer quelques mots au creux de son oreille.
_ Je t'interdis de me dire non. si tu me déçois tu peu dire adieux à ta notoriété, tu regrettera Baal. Je te ferais regretter

~♥~

Il avait oui. Il était parti le soir même et il avait franchi les lignes adverses. Pour elle. Pour sa main, pour son sang. Pour ce qu'elle représentait.par ce qu'il avait eu peur de ce qu'elle pouvais faire si il lui faisait l'affront de lui dire non. Et le pire dans l'histoire c'est qu'il l'avait cru sincère. Il était là recouvert de sang, de son propre sang donc il se vidait à une vitesse hallucinante. Il était entrain de crever comme un chien à même le sol, sur le carrelage de marbre glacial de la grande demeure des Tokugawa. De là ou il était il pouvais voir des pieds nus faire corps avec l’hémoglobine qui tachait le sol. Deux ailes blanches se vidaient elle aussi de leur liquide vital. Elle avaient été arrachées sauvagement à leur propriétaire. Il savait à qui appartenait ses pieds menus. Caprice était donc là....pourquoi ne ramassait-elle pas son présent... ? Pourquoi n'avait-elle pas l'air heureuse ? Elle était toujours heureuse. Mais ne lui avait jamais offert le moindre de ses sourires.

_Tu souffres Baal...? avait-elle demandé comme si l'évidence n'était pas vraie. Elle l'avait demandé sans se moquer, juste pour s'informer. C'était ça. Cette innocence malsaine et mauvaise qui émanait d'elle. Elle ne se moquait pas de lui, elle ne se délectait pas de sa souffrance mais l'idée de lui porter secours lui semblait pour l'instant inutile.
_Tu es plus fort que je pensais, Baal. Je ne pensais pas que tu reviendrais. Ça m’embête un peu tu sais..? et maintenant, quoi ? Elle lui faisait sagement la conversation ? Le plus difficile a assimiler c'était encore le fait qu'elle ne disais pas ces choses là pour lui faire de la peine, ou pour l'humilier mais juste par ce qu'elle le pensait. Elle le pensait alors comme ça le concernait directement elle lui en faisait part. Elle continua de parler un moment mais il fini par ne plus l'entendre. Il sombra lentement dans le froid, l’inconscience et puis la mort enfin.

Caprice ramassa les ailes de l'ange et souris comme une enfant le jour de noël. Elle était heureuse. Vraiment heureuse. Le fait d'avoir les pieds dans le sang de son amant ne semblait pas la déranger outre mesure.

...Crépuscule du matin...

_Pourquoi tu m'aides.. ? T'es un démon non ? Alors pourquoi tu sauves un ange? De grands yeux bleus suspicieux se posaient avec colère et douleur sur le corps de la princesse démon. Elle ne répondis d'abord pas laissant simplement l'ange aux cheveux bleus et au yeux océan la détailler autant qu'elle le désirais. Peut-être pour se donner du temps à elle même. Peut-être par ce qu'elle n'avais simplement pas envie de répondre. Elle avait assisté à une scène qui aurais normalement dus la réjouir mais qui pourtant l'avait mis dans un état de tristesse profonde. Un vampire qui agrippais sauvagement les cheveux d'une toute jeune fille pour mordre dans son cou avec férocité. Alors de manière presque naturelle, elle était intervenue. Néanmoins elle n'éprouvait pas la moindre satisfaction à l'avoir fait. Au moins elle ne regrettait pas de n'avoir rien fait. Elle détaillait elle-même l'ange et ne trouvait pas de différence notable entre elle et l'autre. Elle les trouvait même d'une ressemblance monstrueuse. on aurais pus les prendre pour des sœurs!. c'était peut-être bien ça finalement qui l'avait poussé à défendre la jeune femme. L'impression de se faire sois-même agresser.

_Par ce que j'en ai ressentis l'envie. répondit-elle simplement au bout de quelques secondes. L'ange écarquilla les yeux. Comme choqué par cette révélation étrange, dérangeante. Terrible en un sens qui laissait entendre qu'elle n'était guère plus qu'une distraction passagère entre les mains de son homologue démoniaque. Ce n'était pas dis méchamment. Sans le moindre mépris, mais avec un sincérité déconcertante. L'ange regarda le démon. Elle portait une longue robe noire, ouvragée comme jamais vue. Bien que sombre le vêtement semblait briller d'un éclat doux et rassurant. Le petit corps mince de la démone semblait flotter dans son écrins de mousseline, de dentelle et de pierreries. Ses cheveux roses vaporeux cascadaient avec un grâce et une douceur divine sur sa robe jusque dans le creux de ses reins.divine soierie. ses yeux plus bleus que le plus clair des ciels brillaient d'une chaleur réconfortante, bienveillante...sa peau trop pâle luisait doucement sous les rayons du du soleil de ce petit matin. Et surtout, un sourire d'une douceur infinie planait sur son visage, d'ange. On aurais juste dis la jeune sœur de dieux endeuillée par la guerre et non pas un démon dangereux et cruel. Elle eu envie de pleurer.

_Alors c'est ça ? Je vis simplement à ton bon vouloir? elle s'offusqua. Pour se persuader que la méchante dans l'histoire c'était la divine-démone qui lui faisait face et qui voulais juste l'humilier. Pour se persuader qu'elle n'avait pas risquer sa vie pour la protéger. Par ce que c'était juste trop dur de la voir elle si belle , si douce, au bord des larmes par ce qu'elle savait l'ange condamnée.
_ Tu te trompes. Tu vis par ce que toi tu le veux. Je ne te retiens pas. déclarât la diablesse avec de nouveau cette terrible franchise qui laissait entendre qu'elle se contentait d'énoncer les faits comme ils étaient.

Et se fut à l'ange de s'effondrer en larmes. La douleur était insupportable, et surtout : elle avait peur de la mort. Elle n'avait pas encore 20 ans et déjà la mort l'attendait. La démone, Caprice de son nom avait franchis récemment le cap des cent cinquante ans. Elle regarda le paysage. Le lac qui luisait calmement, l'herbe secouée par la douce alizés....La déesse en noir s'assit doucement dans l'herbe et plia ses jambes sur le côté gauche. Elle écarta les bras.
_Viens. Viens près de moi, ne pleures pas, mon Ange...n'aies pas peur. Tout vas bien se passer, tu verras... et la fille en bleu et blanc ne se fit pas prier. C'était étrange n'est-ce pas ? Que cette situation ou un ange venait de son plein grès enlacer un démon pour que se dernier le guide doucement vers la mort. Presque romantique. Et s'était vrais en un sens, un observateur extérieur aurais même trouver un genre d'érotisme dans l'étreinte essoufflée de ces deux femmes. L'Ange posa sa tête contre la poitrine du démon. Caprice posa un main sur la cuisse de sa protégée, tandis que l'autre se glissait dans le dos de la jeune femme et remonta pour atteindre son crane, le caler contre sa poitrine et caresser ses cheveux, lentement. Pour l'apaiser. Pour la calmer. Caprice n'avait jamais aimé la douleur des autres. Jamais. Elle n'était pas sadique et infliger mot et blessures à des êtres vivants ne l'amusait pas particulièrement. Pas du tout même. Elle ne voulais pas voir la peur sur le visage de cette presque sœur. Elle se mit doucement à fredonner une berceuse. Sa voix douce caressant la peau et les tympans de la mourante. L'ange sera ses petits doigts contre la dentelle de la robe noire de la démone, elle tremblât malgré la chaleur que lui procurais la promiscuité avec son ennemie naturelle.
_Dis,...est-ce vrais... ? Les démons ont des ailes..?
_Oui mon ange, c'est la vérité.
_ ne...ne t'arrêtes pas de chanter s'il te plais...montres...montre moi tes ailes...

elle aurais dus réagir, Caprice. Dire qu'elle était une princesse et qu'on ne lui donnais pas d'ordres, mais elle ne dis rien. Pas face à cet ange qui s'abandonnait à elle lentement , doucement avec une effroyable beauté. Alors elle se remis à chanter déployant aux lueurs de l'aube rougeoyante ses longues et puissantes ailes aux plûmes noires. Ses lèvres se posèrent sur le front de l'Ange. Elle expira doucement et plus rien. Plus un bruit. Alors elle termina sa comptine , laissant sans honte une pluie de larme dégringoler de son cœur.

_Ne pleures plus mon ange, ton prince reviendra....

Et alors, elle maudît. Elle maudît, le crépuscule du matin qui lui avait pris, le temps d'un souffle, cette sœur, cette amante d'un instant. cet amour éternel.