Questions et peut-être réponses... [Kristoh Payne]

Yami ouvrit la porte du bureau et la referma derrière elle. Il était immense, d’immenses vitres occupaient la quasi totalité des murs, un simple bureau en son centre et une large armoire. Elle était rentrée ici grâce à une fenêtre ouverte dans le couloir. L’institue était apparemment désert. Ce qu’elle cherchait se trouve peut-être ici. Elle sortit de sa poche une photo, c’était celle de ses parents. Elle la retourna. On pouvait y lire tout en bas à droite quelques mots:

Merci Kristoh

Depuis la découverte de cette photo, Yami se mit en quête de découvrir qui était ce Kristoh. Peut-être aurait-il gardé contact avec sa mère où l'aurait vu. Ayant parcourut une bonne partie des frontières du royaume, Yami finit par avoir une piste. Kristoh Payne, le fidèle bras droit de sa majesté. Malgré ses talents de détective, Yami ne put rien découvrir sur lui: aucune adresse ni aucun passé. Ce Kristoh était apparemment une personne discrète.

Elle fit quelques pas dans la pièce et se dirigea vers le bureau. Il était imposant de près: fait de bois massif et orné de quelques gravures en or, il y avait plusieurs tiroirs, de quoi stoker pleins de papiers. Il n’y avait pas beaucoup de matériel sur le bureau: un encrier et une plume, une ou deux feuilles par-ci par-là et une boîte en bois. Cela ressemblait à une boîte à musique. Yami n’osa pas l’ouvrir de peur d’attirer l’attention. Elle ouvrit un premier tiroir, il y avait toutes sortes de lettres mais elles provenaient surtout de la Reine. Elle le referma et en ouvrit un deuxième. Celui-ci contenait un dossier avec écrit dessus: Alliés et Ennemis.

“Les rumeurs sont alors exactes... Une guerre se prépare... Peut-être que la Reine sera renversée mais qui sait... Elle peut très bien cacher son jeu...”

Elle le referma et s’apprêtait à ouvrir le troisième tiroir lorsqu’elle entendit des pas dans le couloirs.

Ce n’est peut-être qu’une domestique mais on ne sait jamais...

Yami se faufila sous le bureau et attendit. Les pas s’entendait de plus en plus. Yami n’avait pas peur, elle n’avait plus peur de rien donc elle attendit calmement.

L'institut était d'une quiétude incroyable ces temps-ci. Kristoh, dans le salon dégustait une infusion qui avait le don d'étancher sa soif. En effet, il avait beaucoup de mal en ce moment, et croiser le chemin d'une petite biche ou d'un cerf aurait été un réel plaisir. Mais il n'allait pas céder. Il fallait absolument qu'il s'impose une discipline de vie. Après tout, ce n'était pas si rude. Il était en excellente forme, même sans pour autant chasser tous les jours.

C'est alors, que rompant le silence des lieux, quelqu'un pénétra dans le couloir et se dirigea vers le bureau. Kristoh, les lèvres sur la tasse en porcelaine laissa échapper un petit rire. Il connaissait l'institut comme sa poche, et captait donc le moindre mouvement et la moindre odeur étrangère, et là, c'était une effroyable odeur de démon. Plutôt calme et serin, le beau vampire se leva de sa chaise, déposa sa tasse sortit de la salle et prit alors la direction du bureau. Tel un félin, il pénétra dans la salle, traquant l'odeur. Sous le bureau, cela ne faisait aucun doute.

- Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous prie de sortir. lança t-il froidement.

Cachée sous l’imposant bureau, Yami avait hâte que les pas s’éloignent mais apparemment, cette personne était bien décidée à stopper son intrusion. Elle ouvrit la porte. On l’entendait grincer tout doucement comme si ce n’était pas une surprise, que cette personne la traquait ou encore qu’il ne savait pas qu’il avait quelqu’un. C’est alors qu’une voix retentit dans la pièce, enlevant tout doute. On savait qu’elle était là.

Cette voix était froide et dure mais, Yami soupçonnais un peu d’amusement dans le ton de cette voix. Les intrusions ne devaient pas être fréquentes même pendant cette période de guerre. Yami sortit de sa cachette et s’installa confortablement dans le fauteuil et commença à observer cette personne. Il était grand et fin, des cheveux bruns et un brin de mystère dans les yeux. Il n’était pas humain cela elle en était sûr. En approfondissant ses recherches, elle découvrit l’odeur d’un vampire. Cet homme était distingué mais on décelait quand même sont manque de «nourriture».

Intéressant...

«Quel manque de sympathie pour une personne aussi distinguée que vous!»

Yami affichait son sourire narquois et avait hâte de voir comment il allait réagir...

Une jeune effrontée se présenta alors à lui. Kristoh haussa un sourcil. Ce n'était encore qu'une simple gamine. Dommage, il aurait voulu s'amuser un peu cet après-midi, pas être l'objet d'une plaisanterie de la sorte. C'était bien une démone. Physiquement, elle se rapprochait beaucoup du " stéréotype " que Kristoh s'amusait à donner aux démons.
Il la regarda s'installer dans son fauteuil avec insolence, on voyait bien qu'elle ne savait pas où elle posait les pattes. Mais bon, la naïveté et l'inconscience de la jeune fille amusa Kristoh. Elle lui reprocha par la suite son manque de sympathie. Kristoh s'approcha. Oui, c'était bel et bien une gamine, pensa t-il.

- Tu entres dans mon bureau sans ma permission, tu fouilles mes tiroirs, tu t'assoies dans mon fauteuil , et c'est moi qui manque de sympathie? Ne me fais pas rire petite.

À cette distance, il aurait très bien pu sèchement la saisir et lui briser le cou, comme tout vampire qui se respecte, mais après réflexion, il se dit qu'il pourrait remettre cela à plus tard, et observer avant cela, le déroulement des choses. Cette fille n'était pas entrer ici par hasard.

Le vampire commence à grogner...

Yami, c’est vrai, n’était pas une fille très sage. Son arrogance aujourd’hui lui fait défauts mais elle l’a toujours suivie car elle la sauvée de maintes et maintes situations. La réplique de ce monsieur l’amusait mais elle n’allait pas lui laisser le dernier mot.

«Oh.. Fit-elle en se levant du siège.
Si ce n’est que ça, vous savez, je vous laisse votre fauteuil et je vais sonner à la porte.»

Elle se déplaça toujours de manière infantile vers lui et à porté de main lui dit:

«Mais... entre nous... ça aurait été moins drôle...»

Après ces mots, Yami sautilla vers la fenêtre et observa l’horizon. Reprenant un peu de sérieux elle annonça:

«Je ne suis pas votre ennemis et je ne sais dans quel camps je serais lors de la guerre mais là n’est pas le but de... mon intrusion...si cela peux vous rassurer.»

Yami ne voulait révéler d’elle même ses intentions et pourquoi elle était là mais elle voulait continuer cette petite discution...

Kristoh leva les yeux au ciel. C'était le discours type, habituel des personnes qui s'introduisaient ici sans scrupule. Car si elle croyait être la première à jouer les malignes, elle se trompait royalement. Kristoh avait déjà eu à faire à des gamins. Qu'il n'avait pas hésiter à corriger sévèrement d'ailleurs.

Il l'écoutait donc -d'une seule oreille- car deux ne valaient pas l'intérêt d'être sollicitées.
Il s'assit dans un des fauteuils, près de la table basse, en riant.

- Parce que tu crois que j'ai besoin d'être rassuré? C'est toi qui devrait être inquiète.Tu es dans mon domaine, sans le moindre motif valable.

Il se leva, fit quelques pas dans la salle en regardant le sol. Elle avait parlé de guerre et de camps. Quelle naïveté!

- Et concernant cette guerre, tu ne devrais pas en parler, car tu n'en a pas l'étoffe, tu ne sais rien. Qu'est-ce que tu viens faire dans mon institut?

Le ciel était teinté des couleurs chaudes du couché de soleil. Le ciel s'assombrissait à vu d'oeil.

Placée devant la fenêtre, Yami était vraiment inquiète. Plus elle discutait avec lui, plus elle ressentait le besoin d'arrêter ce jeu. Non seulement elle n'avait plus d'arguments mais il gagnait du terrain. Elle décida de jouer cartes sur table.

D'accord j'arrête de jouer. Je suis venue ici dans votre institue car je recherche des réponses. Je ne c'est pas si c'est une raison valable à votre goût.

Elle se rapprocha de la table où il était et sortit de sa poche la photo de ses parents.

Je suis à la recherche de cette personne. Elle s'appelle Sofiane Miyamoto. Je recherche un certain Kristoh qui connaîtrait peut-être où elle se trouve. Maintenant libre à vous de m'aider ou de me tuer car je pense que ce n'est pas l'envie qui vous en manque.

L'expression de Yami n'était plus ce qu'il était, elle ne jouait plus. Mais est ce que son choix va lui coûter la vie ou non...

Apparemment, elle avait compris la leçon. Elle pensait vraiment faire la loi en dehors de ses terres? Lorsque cette possibilité effleura l'esprit de Kristoh, celui-ci sourit, l'air amusé. D'après ce qu'il avait compris, elle souhaitait avoir des informations. Kristoh allait pouvoir s'amuser un peu. Il s'appuya contre l'un des murs de la pièce, croisa les bras et l'écouta parler.

- Je suis à la recherche de cette personne. Elle s'appelle Sofiane Miyamoto. Je recherche un certain Kristoh qui connaîtrait peut-être où elle se trouve. Maintenant libre à vous de m'aider ou de me tuer car je pense que ce n'est pas l'envie qui vous en manque. avait-elle dit, en lui montrant une photo.

Kristoh porta d'avantage attention à la photographie, et fronça les sourcils. Ces visages lui étaient effectivement familier. Sofiane Miyamoto... Ce nom et se visage lui rappelait vaguement quelqu'un. Peut-être une personne qui avait travaillé à l'institut? C'était à vérifier dans les dossiers. Mais il se tut, et se contenta de baisser les yeux

- Kristoh n'est pas présent aujourd'hui, il est sorti. Oui, j'ai en effet envie de vous tuer, mais je ne le ferai pas. .

- Kristoh n'est pas présent aujourd'hui, il est sorti. Oui, j'ai en effet envie de vous tuer, mais je ne le ferai pas.

Une lueur d’espoir apparut dans le coeur de Yami. Ce Kristoh pourrait peut-être lui dire où se trouve sa mère! Cela faisait tellement longtemps qu’elle la cherchait en parcourant Harxan de long en large et maintenant que quelqu’un peut l’aider... Une larme roula sur le joue de la jeune fille. Elle se plaça devant lui et s’inclina en joignant les mains.

Monsieur désolé de vous avoir importuner comme ça d’être rentré sans votre autorisation et tout ce que je vous ai dit c’est.... purement de ma faute. Mais, est ce que pourriez me dire quand Kristoh reviendra ou quand je pourrais passer le voir car j’aimerais énormément et même encore plus retrouver ma mère. Et... et il se peut que pour une raison ou une autre il connaîtrait où elle se trouve... je ... Je ferais tout pour pardonner mon arrogance monsieur mais s’il vous plaît posez lui au moins la question...

Les idées de Yami était confuses et en vrac mais, elle était tellement soulagée de cette nouvelle qu’elle ne pouvait plus arrêter de s’excuser et de parler. Elle avait attendu ce moment depuis que sa mère la laissée chez sa tante. Mais ce qui la faisait pleurer ce n’était pas de la joie c’était la peur, la peur que par sa faute, et sa barrière d’arrogance, elle ne puisse parler à ce Kristoh.

La jeune fille avait soudainement retourné sa veste. Voilà qu'à présent elle s'excusait pour son arrogance. Kristoh leva les yeux au ciel alors qu'elle le suppliait, ne cessant de dire qu'elle voulait retrouver sa mère. Kristoh savait ce qu'elle ressentait plus que quiconque, et dans le regard mélancolique de la jeune fille, il retrouva soudainement les yeux tristes de son élève, Ren. Celle-ci l'avait questionné, une seule fois, sur son passé. Elle avait été si troublante, que Kristoh avait eu du mal à lui répondre.

Quoiqu'il en soit, Kristoh ne pouvait pas ignorer la détresse de la jeune fille.

- Bien bien... Il se peut que Kristoh décide de vous aider Mademoiselle... Comment-vous appelez vous?

Kristoh faisait le tour de son bureau et commença donc à fouiller dans ses tiroirs, à la recherche d'un éventuel dossier Miyamoto, comme l'avait énoncé la jeune fille.

Le visage baigné de larmes, Yami observait cet homme qui faisait le tour de son bureau. Elle le savait qu'elle avait mal agit. Le vampire semblait sincère lorsqu'il a dit qu'il va essayer de l'aider. Yami tremblait et elle ne cessait de se demander pourquoi. Elle sortit de ses pensées lorsqu'il lui demanda son prénom.

-Yami... Je suis Yami Miyamoto. Et vous?

La question était venue toute seule. Elle se demanda si elle avait bien fait de lui demander son nom. Mais elle fini par articuler:

-Si... Si vous ne voulez pas répondre ce n'est pas grave après tout cela était peut-être indiscret de ma part...

Yami avait la tête baissée honteuse mais en elle même, elle retenait une impatience qui lui était inconnue. Après tout, elle allait peut-être recevoir les réponses à ses questions...

Le comportement de la jeune fille avait changé du tout, on aurait dit le revers d'une médaille. Kristoh en fut agréablement surpris et ne pouvait s'empêcher d'esquisser un sourire, qu'on voyait à peine. Décidément, ce bureau était un véritable champ de bataille. Kristoh devait y effectuer un tri, il y a cela quelques mois, mais prétendait ne pas avoir le temps. Foutaises, évidemment, il n'en avait juste pas l'envie.
Il continuait néanmoins à chercher, tout en prêtant l'oreille. La jeune fille s'appelait Yami Miyamoto. Kristoh fit le tour de son bureau et se dirigea vers une étagère. La jeune fille lui demanda son prénom. Dos à elle, il fit un large sourire, tout en imaginant la réaction que pourrait avoir la jeune fille.

- Je suis celui que tu cherches. Kristoh Payne.

Ses doigts glissaient sur les ouvrages où étaient répertoriées les personnes qui avaient autrefois séjourné à l'institut...

Kristoh Payne...

Yami était sidérée : depuis tout ce temps elle discutait avec la personne qu'elle recherchait depuis le début. Dans ses moments là, elle aurait voulut se taper le crâne contre le mur. Mais elle s'en empêcha car elle était peut-être si près du but qu'elle n'allais pas se tuer pour un rien. Cela lui rappela lorsque sa mère lui répétait cette phrase. Elle la lui disait à chaque fois qu'elle avait un gros chagrin . Elle lui tendait une fleur et lui disait :

Notre vie est comme celle d'une fleur mais malgré les intempéries, elle ne s'arrête pas pour autant de pousser...

Yami ne se rendit pas compte sur le coup qu'elle pensait à voix haute. Dans ce tourbillon de sentiments et de souvenirs, elle retrouvait son vrai elle peu à peu... La petite fille qu'elle était avant de pactiser avec le démon.

Kristoh cherchait toujours dans les registres. Bon sang, mais quel désordre. Il leva les yeux au ciel en se disant qu'il fallait vraiment qu'il mette de l'ordre.
Il jeta un oeil sur la jeune fille, et constata qu'elle avait l'air contrariée. C'était compréhensible. Kristoh l'avait dupée depuis le début... Mais après tout on ne change pas un vampire qui gagne. C'est alors qu'elle dit cette phrase.

- Notre vie est comme celle d'une fleur mais malgré les intempéries, elle ne s'arrête pas pour autant de pousser...

Kristoh se figea et arrêta toute recherche. Il écarquilla les yeux, tout en l'observant. Cette expression... Ce visage. Cette façon de dire cette phrase. C'était évident. Il rangea alors les quelques papiers qu'il avait fait tomber, et s'approcha d'elle. Le silence s'installa dans la salle. Un silence plein d'attente et de suspense. Il la regarda dans les yeux, et l'évidence se confirma.

- Yami. Je connais ta mère... Assez bien d'ailleurs.

Il fit quelques pas dans la salle, les mains fourrées dans les poches et s'appuya contre son bureau.

- Il y a longtemps, alors que l'institut était en rénovation, une jeune femme frappa à ma porte. Elle semblait être tourmentée, et me demanda asile. Elle était si désemparée que je ne pus refuser. Elle logea donc à l'institut pendant quelques temps. C'était une femme agréable et joyeuse, avec un goût prononcé pour l'art. Elle écrivait et dessinait énormément. Le soir, elle lisait quelques histoires aux enfants de l'institut... Et souvent elle répétait cette phrase.

Kristoh, avec une pointe de nostalgie leva les yeux vers la jeune fille.

- Tu lui ressembles beaucoup... Vous avez le même regard. dit-il.

Yami se rendit compte qu'elle avait parlé à voix haute que l'orque les papiers de Kristoh tomba à terre. Elle sembla étonnée car elle ne pensait pas qu'un personnage comme lui pouvait être maladroit. Mais son expression se figea quand il la fixa. Le silence s'était installé dans la pièce et il restait que très peu de rayons de soleil à l'horizon. Son regard n'arrangeait pas les choses : il la fixait du regard comme... comme si elle avait fait une bêtise. A l'instant Yami avait peur ; il s'approchait d'elle. Dans ce moment d'hésitation, derrière son dos elle prépara une boule de feu. C'est là qu'il rompit le silence.

Yami. Je connais ta mère... Assez bien d'ailleurs.

Ah !! Yami se sentit soulagée. Ne se sentant plus en danger, elle dématérialisa sa flamme. Là elle percuta : il lui parlait de sa mère. Il l'avait connu.
Il s'était adossé à son immense bureau. Il lui détailla sa rencontre avec elle, comment elle s'investissait dans l'institut. Yami retenait de son mieux ses larmes, il y avait tant de chose qu'il savait et qu'elle n'avait qu'entrevue d'elle. Cette même question lui revient à chaque fois : pourquoi ?

Tu lui ressembles beaucoup... Vous avez le même regard. dit-il.

Une larme s'échappa et coula sur sa joue. Yami souriait en s'imaginant sa mère en train de dessiner ou de lire une histoire à une bande de petits bambins autour d'une cheminée en hiver. Etant perdue dans ses pensées, Yami ne remarqua pas que Kristoh la fixait encore une fois du regard. D'un regard nostalgique d'ailleurs.

-Kristoh... Sauriez-vous aujourd'hui où est-ce qu'elle peut bien être ?

En approchant la jeune fille, Kristoh avait senti un flux d'énergie se former dans la salle, mais il ne fit rien. Elle avait juste eu peur, et voulait se protéger. Elle avait en elle cette certaine crainte et sûrement le reflex d'être tout le temps sur ses gardes. L'image du chaton, apprenant tout juste à se servir de ses griffes pouvaient illustrer ce comportement. D'ailleurs, à cet instant Yami lui rappela quelqu'un...

Elle semblait profondément bouleversée par la nouvelle. Elle avait écoutée Kristoh, l'air rêveuse, imaginant sûrement quel genre de femme avait été sa mère. Kristoh vit une larme perler sur sa joue pâle, et comprenait l'émoi dans lequel elle se trouvait à présent. Il s'éclaircit la gorge, et pour tenter de la rassurer, lui adressa un de ses rares sourires.

- Nous pouvons sûrement la trouver. Avant de partir de l'institut, elle m'a laissée une lettre, ou elle décrit l'endroit où elle va.

Kristoh s'approcha de la porte, et l'ouvrit.

- Assieds-toi, je vais demander à ce qu'on fasse du thé. Les recherches vont être assez longues... Et puis tu te sentiras mieux.

Il demanda alors à ce qu'on lui prépare du thé vert, accompagné de quelques biscuits aux noix. Une fois le petit encas arrivé, il en proposa à Yami et poursuivit les recherches dans l'espoir de trouver cette fameuse lettre.

La nuit était tombée, laissant place a une brise fraîche d'hivers. Yami n'était pas particulièrement frileuse mais la tasse de thé vert la réconforta beaucoup. Kristoh avait fait demander des petits gâteaux. Ils étaient là en train de contempler Yami en lui disant "Mange-moi, Mange-moi". Mais elle se retint d'en prendre un. Kristoh lui dégustait longuement sa tasse comme s'il se perdait dans l'immensité de cette boisson. Une lumière blafarde éclairait son visage neutre. Qui aurait put lui dire qu'elle se serait liée d'affection avec un tel personnage? Elle même elle ne l'aurais jamais pensée. Elle dévia le regard et contempla les longues étagères en désordres du bureau de Kristoh. Comment retrouver une lettre dans tout ce fouillis.

Pourtant Kristoh ne semble pas quelqu'un de désordonné.

Un léger sourire parcouru le visage blême de Yami. Le moins qu'elle puisse faire était de chercher. Elle déposa sa tasse et se plaça devant les étagères et avec un sourire lança à Kristoh d'un ton plus serein:

Alors par où on commence?